Heliogabale-The full mind is alone the clear (1997, Prohibited Records)
Pour poursuivre le tour d’horizon de notre richissime scène des années 90, parler d' HELIOGABALE était impératif. Les parisiens, à la croisée de formations de référence telles que KILL THE THRILL, VIRAGO, CONDENSE ou encore les PORTOBELLO BONES, pratiquaient et pratiquent toujours (un nouvel album se prépare…) une noise inspirée, captivante et, à l’image de ce que produisaient les groupes de cette époque, à l’écart de tout schéma convenu.
Cet album, produit par un certain Steve Albini, est une pépite qui allie à merveille les éléments issus des groupes précités à une ambiance parfois très proche de ce qu’a pu faire SONIC YOUTH dans sa première période (par exemple la fin de There and back). Et comme le groupe excelle dans les titres à rallonge (le délicieux The glittering fish en ouverture, qui nous propose deux facettes différentes, l’une bien noise et assez saccadée, l’autre plus nuancée, plus bridée, toute en menace « de fond », la voix de Sasha se montrant aussi singulière et accrocheuse que celle de Doris des DICKYBIRD par exemple) comme dans les compos plus brèves (Breaking the bells et son atmosphère grinçante, Wednesday morning in a parking à la WELL SPOTTED), la qualité ne se dément aucunement ; bien au contraire, elle est le fil commun à tous ces titres (dix-sept au total ;HELIOGABALE, en plus de faire dans la qualité, nous gâte et la décline sur la longueur sans faiblir un seul instant). Pratiquant, à l’instar de ses « collègues 90’s», un jeu habile sur les ambiances (le superbe Iconography of wings en est la parfaite illustration, avec son début presque paisible qui laisse ensuite place à un climat perturbé, déchiré par de grosses guitares, qui alterne furieusement et avec un certain brio plages au calme trompeur et déchaînement sonique), la quatuor fait bien mieux que d’attirer l’attention et comme je l’ai déjà dit pour les albums de BASTARD, entre autres, plus qu’un voyage sonore, c’est une expérience intense et unique que l’on vit à l’écoute de ces dix-sept titres aux qualités énormes.
J’aurais d’ailleurs envie, pour cet album, de faire du titre à titre , chacun de ces morceaux étant à son niveau doté d’une foule de petits détails captivants et de qualités intrinsèques détonnantes, mais le résultat serait trop long. J’évoquerai donc, pour faire court, l’ambiance presque jazzy, à peine troublée, de Definition of a woman, qui se lâche sur la fin, l’Helmetien Tasting, le très court Tongues, presque post-rock, les voix associées faisant ici merveille. Ou encore Note 82 : no more getting f__d lourd et saccadé, puis Lahague, dans un premier temps léger et chanté en français, puis qui s’emballe par le biais des guitares, magnifiquement dissonantes.
Bref, c’est ici tout l’album qu’il faut mettre à l’honneur, la fin de celui-ci, entre From fields to seas et Bodies in pile, étant elle aussi exceptionnelle. Une énorme référence noise et un groupe encore existant, qui n’a pas fini de nous surprendre et dont le prochain album sera à coup sur une nouvelle démonstration de force et de talent à l’état brut. Splendide.
Myspace Heliogabale
Drive Blind
Cet album, produit par un certain Steve Albini, est une pépite qui allie à merveille les éléments issus des groupes précités à une ambiance parfois très proche de ce qu’a pu faire SONIC YOUTH dans sa première période (par exemple la fin de There and back). Et comme le groupe excelle dans les titres à rallonge (le délicieux The glittering fish en ouverture, qui nous propose deux facettes différentes, l’une bien noise et assez saccadée, l’autre plus nuancée, plus bridée, toute en menace « de fond », la voix de Sasha se montrant aussi singulière et accrocheuse que celle de Doris des DICKYBIRD par exemple) comme dans les compos plus brèves (Breaking the bells et son atmosphère grinçante, Wednesday morning in a parking à la WELL SPOTTED), la qualité ne se dément aucunement ; bien au contraire, elle est le fil commun à tous ces titres (dix-sept au total ;HELIOGABALE, en plus de faire dans la qualité, nous gâte et la décline sur la longueur sans faiblir un seul instant). Pratiquant, à l’instar de ses « collègues 90’s», un jeu habile sur les ambiances (le superbe Iconography of wings en est la parfaite illustration, avec son début presque paisible qui laisse ensuite place à un climat perturbé, déchiré par de grosses guitares, qui alterne furieusement et avec un certain brio plages au calme trompeur et déchaînement sonique), la quatuor fait bien mieux que d’attirer l’attention et comme je l’ai déjà dit pour les albums de BASTARD, entre autres, plus qu’un voyage sonore, c’est une expérience intense et unique que l’on vit à l’écoute de ces dix-sept titres aux qualités énormes.
J’aurais d’ailleurs envie, pour cet album, de faire du titre à titre , chacun de ces morceaux étant à son niveau doté d’une foule de petits détails captivants et de qualités intrinsèques détonnantes, mais le résultat serait trop long. J’évoquerai donc, pour faire court, l’ambiance presque jazzy, à peine troublée, de Definition of a woman, qui se lâche sur la fin, l’Helmetien Tasting, le très court Tongues, presque post-rock, les voix associées faisant ici merveille. Ou encore Note 82 : no more getting f__d lourd et saccadé, puis Lahague, dans un premier temps léger et chanté en français, puis qui s’emballe par le biais des guitares, magnifiquement dissonantes.
Bref, c’est ici tout l’album qu’il faut mettre à l’honneur, la fin de celui-ci, entre From fields to seas et Bodies in pile, étant elle aussi exceptionnelle. Une énorme référence noise et un groupe encore existant, qui n’a pas fini de nous surprendre et dont le prochain album sera à coup sur une nouvelle démonstration de force et de talent à l’état brut. Splendide.
Myspace Heliogabale
Drive Blind
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