Pas de Paw !
Vous l'aurez maintenant compris c'est avec un certain plaisir que je m'amuse à exhumer pour vous certaines "pépites" de ma discothèque. Aujourd'hui c'est au tour de l'excellent groupe du Kansas : Paw.
Replongeons en 1992, cette année là le petit monde des majors est en effervescence après le raz de marée Nirvana. Les enchères s’envolent pour la signature des new-yorkais de Helmet et les recruteurs des grosses maisons de disques sillonnent les Etats Unis en long et en large à la recherche de la « next big thing ». Le quatuor de Lawrence vient tout juste de sortir une démo 7 titres impressionnante de maturité, ce qui dans le contexte de l’époque facilite certains contacts avec une industrie musicale avide de nouveaux groupes à proposer aux adolescents.
Très vite repéré, Paw signe chez A&M un contrat pour trois albums. Le premier à sortir est « Dragline », qui est à mon avis un des dix meilleurs albums des années 90. La meilleure définition de ce disque, je l'ai trouvé sur un des rares sites web à ne pas avoir oublié ce groupe : "un alliage sonique à base de metal brut de décoffrage à la Helmet et de songwriting classic rock à la Bruce Springsteen". Comme le fit jadis le "Boss", Paw jette un regard désenchanté sur l'Amérique profonde des années 90, celle des petites villes du Midwest souvent synonymes pour la jeunesse d'ennui, de désœuvrement et de misère morale. Puissant et mélancolique à la fois, Paw est un peu l’alter ego rural des groupes "grunges" de Seattle. Bizarrement A&M ne "travaille" pas énormément la sortie de ce premier album. Du côté des critiques, on cultive un certain scepticisme à l’égard de ce groupe sorti de nulle part, on le soupçonne même d’opportunisme musical. Plombé par des chroniques pas franchement convaincantes et un manque de promotion évident, « Dragline » ne connait qu’un succès mitigé et ce n’est qu’en tournant intensément que Paw parvient à accéder à la notoriété.
Deux ans après "Dragline", devenu entre temps un trio, Paw signe le magistral "Death To Traitors" mais encore une fois A&M se désintéresse de ses poulains. Les critiques ont beau être dithyrambiques le grand public déjà gavé de « grungeries » en tous genres n'accroche pas, il faut dire qu'en 1995 la concurrence est rude avec Stone Temple Pilots, Alice In Chains, Soundgarden et Pearl Jam qui eux sont déjà solidement implantés. « Death To Traitors » plus élaboré et plus équilibré que « Dragline » est une collection de tubes de rock rustique typiquement américain, un rock qui n’a définitivement rien à voir avec Seattle. Les ombres de Bruce Spingsteen (encore) mais aussi de John Mellencamp et Gregg Allman planent sur cet album fiévreux fils indigne du heavy, du folk et du rock sudiste.
Jeté par A&M, Paw sombre dans l'oubli jusqu'en 2000, année où Mark Hennessy et Grant Fitch refont surface avec deux nouveaux complices chez l'indépendant Koch chez qui sort "Home Is A Strange Place", un mini album 7 titres qui hélas n'est pas arrivé de ce côté ci de l'Atlantique.
Replongeons en 1992, cette année là le petit monde des majors est en effervescence après le raz de marée Nirvana. Les enchères s’envolent pour la signature des new-yorkais de Helmet et les recruteurs des grosses maisons de disques sillonnent les Etats Unis en long et en large à la recherche de la « next big thing ». Le quatuor de Lawrence vient tout juste de sortir une démo 7 titres impressionnante de maturité, ce qui dans le contexte de l’époque facilite certains contacts avec une industrie musicale avide de nouveaux groupes à proposer aux adolescents.
Très vite repéré, Paw signe chez A&M un contrat pour trois albums. Le premier à sortir est « Dragline », qui est à mon avis un des dix meilleurs albums des années 90. La meilleure définition de ce disque, je l'ai trouvé sur un des rares sites web à ne pas avoir oublié ce groupe : "un alliage sonique à base de metal brut de décoffrage à la Helmet et de songwriting classic rock à la Bruce Springsteen". Comme le fit jadis le "Boss", Paw jette un regard désenchanté sur l'Amérique profonde des années 90, celle des petites villes du Midwest souvent synonymes pour la jeunesse d'ennui, de désœuvrement et de misère morale. Puissant et mélancolique à la fois, Paw est un peu l’alter ego rural des groupes "grunges" de Seattle. Bizarrement A&M ne "travaille" pas énormément la sortie de ce premier album. Du côté des critiques, on cultive un certain scepticisme à l’égard de ce groupe sorti de nulle part, on le soupçonne même d’opportunisme musical. Plombé par des chroniques pas franchement convaincantes et un manque de promotion évident, « Dragline » ne connait qu’un succès mitigé et ce n’est qu’en tournant intensément que Paw parvient à accéder à la notoriété.
Deux ans après "Dragline", devenu entre temps un trio, Paw signe le magistral "Death To Traitors" mais encore une fois A&M se désintéresse de ses poulains. Les critiques ont beau être dithyrambiques le grand public déjà gavé de « grungeries » en tous genres n'accroche pas, il faut dire qu'en 1995 la concurrence est rude avec Stone Temple Pilots, Alice In Chains, Soundgarden et Pearl Jam qui eux sont déjà solidement implantés. « Death To Traitors » plus élaboré et plus équilibré que « Dragline » est une collection de tubes de rock rustique typiquement américain, un rock qui n’a définitivement rien à voir avec Seattle. Les ombres de Bruce Spingsteen (encore) mais aussi de John Mellencamp et Gregg Allman planent sur cet album fiévreux fils indigne du heavy, du folk et du rock sudiste.
Jeté par A&M, Paw sombre dans l'oubli jusqu'en 2000, année où Mark Hennessy et Grant Fitch refont surface avec deux nouveaux complices chez l'indépendant Koch chez qui sort "Home Is A Strange Place", un mini album 7 titres qui hélas n'est pas arrivé de ce côté ci de l'Atlantique.
MP3 :
"Blow Wind"
"Couldn't Know"
"Imaginery Lover"
"Jessie"
"Naiad"
"Ruby Red"
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home