Swell "Too many days without thinking"
Dans la catégorie des groupes lo-fi et noisy pop des années 90, Swell s’est toujours distingué par l’extrême qualité de ses albums et sa recette unique, sorte de folk tour à tour noisy et ombrageux, parfois acoustique, éloigné des canons du genre et prenant en diable, aux ambiances enchanteresses. Et sur ce "Too many days without thinking", le groupe de Monte Vallier et David Freel frappe à nouveau très fort.
Dès le très groovy "Throw the wine", superbe titre folk d’abord posé puis qui voit une guitare acide lui donner une jolie coloration noisy, le trio captive et envoûte, d’autant plus que suit un véritable standard du genre, ce "What I always wanted" léger et magnifique, porté vers les sommets par la voix de David Freel et la trame sonore tissée par ses acolytes. Superbe. En poursuivant l’écoute, on s’aperçoit que ce sont tous les titres de ce disque qui méritent d’être distingués et mis en avant, à commencer par "Make mine you" qui par son côté pop rock à guitares rappelle un peu les anglais de Garageland, ou encore "Fuck even flow" à l’acoustique virevoltante puis qui vire à l’électrique, et dont la tonalité générale évoque, cette fois, les bradfordiens de New Model Army. Un folk agité et toujours superbe, beau dans le courroux, pourrait-on dire.
Quant aux autres morceaux, ils offrent eux aussi une variété exemplaire et des ambiances changeantes : presque purement folk sur "At Lennie’s", folk électrisé sur "When you come over" et "(I know) the trip", magiquement pop-rock, teinté de mélancolie, sur "Going up (to Portland) ?". Puis entièrement acoustique sur "Bridgette, you love me" pour terminer par un "Sunshine everyday" splendide, crépusculaire et aérien. Dix titres bien au dessus de la moyenne pour un album à l’identique, comme souvent avec ce groupe singulier, véritable équivalent des Sebadoh et autres Dinosaur Jr, dans une veine plus ouvertement folk mais "façon Swell". A posséder impérativement.
Drive Blind
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