Treponem Pal "Excess & overdrive" (1993, Roadrunner)

Ce disque puissant et groovy, imparable, fait suite à un Aggravation plus que massif, sans égal, aux voix macabres et à l'ambiance saisissante, et aère quelque peu le propos de la troupe menée par Marco Neves, frontman théâtral et impressionnant, sans que celle-ci n'y perde, bien au contraire, de sa puissance de frappe.
Entre coups de boutoirs sévères (Le génial Out of reach en ouverture, Stoned), morceaux presque dansants, portés par une basse remarquable (Pushing you too far) et titres plombés comme il se doit (Excess & overdrive, Crimson garden), animés par des guitares furieuses et d'une redoutable efficacité (Michel Bassin a toujours tiré son épingle du jeu dans ce domaine), l'indus des Franciliens fait mouche et accouche d'un album de haute volée. A mi-chemin des Suisses drivés par Treichler, et du Ministry d' Al Jourgensen, les Trepo, comme on les appelle, combinent superbement souplesse rythmique et férocité indus (Nowhere land), et balancent des morceaux pesants à dotés de riffs façon Tommy Victor (Sometimes), se montrant également plus que convaincants dès lors qu'ils font dans le saccadé (Full moon), puis tentent avec brio un Trance mix d'Excess, à l'image d'ailleurs de ce que font les Gods de façon régulière. La réussite est totale, l'album unique, puissant et bien équilibré, et s'impose donc parmi les incontournables des 90's tout en étoffant une scène hexagonale déjà fournie sur le plan quantitatif et qualitatif.
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