Neurotic Outsiders
Neurotic Outsiders, un nom qui en fit saliver plus d’un lorsque les premières rumeurs concernant ce projet se mirent à circuler. Imaginez plutôt, Steve Jones, la gâchette des Sex Pistols, s’acoquinant avec deux Guns’n’Roses (Duff, à la gratte et Matt Sorum) et l’improbable bassiste John Taylor, mondialement connu pour sa contribution au plus grand groupe pop british des 80’s, les redoutables Duran Duran (Là, expliquer aux plus jeunes la haine que les hardos de l’époque pouvaient avoir envers ce groupe, c’est au dessus de mes forces). Que pouvait-on espérer de ce mariage contre nature, de ce croisement que pas un savant de laboratoire n’aurait tenté ? Duff frayant du côté des Pistols : naturel ! Ajouter Matt Sorum, l’homme qui frappe autant sa batterie que ses voisins, passe encore, mais rajouter au cocktail une icône de la mièvrerie…
Eh bien autant ne pas tourner autour du pot, cet album, sorti en 1996 (époque où Axl Rose avait déjà allègrement fait exploser la poule aux œufs d’or), est une pure merveille, une leçon de rock, de punk, de tout ce que vous voudrez, moi, je dirais juste : c’est un putain d’album !
Steve Jones chante superbement bien(pas de braillements ici) avec une voix chaude, laissant s’exprimer de nombreuses émotions, de la nostalgie à la colère. Les paroles sont parfois de doux poèmes ("good news is you’re dying, bad news is I’m alive") ou alors des traités de philosophie d’une finesse exquise ("Got a reason for a revolution, I don’t believe in mass solution"), les guitares sont incisives, au sens rock’n’roll du terme. Pas de démonstration (ce n’est pas le genre de la maison) mais du bon et beau travail pour servir une musique pleine d’énergie. De quoi débiter assez de bois pour affronter l’hiver le plus rigoureux.
Steve Jones chante superbement bien(pas de braillements ici) avec une voix chaude, laissant s’exprimer de nombreuses émotions, de la nostalgie à la colère. Les paroles sont parfois de doux poèmes ("good news is you’re dying, bad news is I’m alive") ou alors des traités de philosophie d’une finesse exquise ("Got a reason for a revolution, I don’t believe in mass solution"), les guitares sont incisives, au sens rock’n’roll du terme. Pas de démonstration (ce n’est pas le genre de la maison) mais du bon et beau travail pour servir une musique pleine d’énergie. De quoi débiter assez de bois pour affronter l’hiver le plus rigoureux.
Duff, en plus de la guitare rythmique, s’occupe de la partie la plus punky du chant, et ça lui va comme un gant ! Il se montre ici beaucoup plus à son avantage que sur son dispensable premier effort solo "Believe in Me". On sent définitivement que ce gars est fait pour s’exprimer au sein d’un groupe, pas tout seul devant.
Comme à son habitude, Matt Sorum fait preuve de bon goût et de discernement pour accompagner rythmiquement ses petits camarades. Au programme, du bourrin, du lourd, de la frappe de mûle et parfois, pour se détendre, du basique, in your face.
John Taylor n’est pas en reste et, pour peu que l’on parte du principe qu’il aime ce qu’il fait là, on reste songeur quand on se remémore le style musical dans lequel il a évolué pendant plus de dix ans !
Les morceaux sont pratiquement tous des hits en puissance et la force de ce disque réside dans sa diversité car tout en maintenant l’énergie, ces quatre lascards savent varier tempos et ambiance pour ne jamais sombrer dans l’ennui ou le côté trop prévisible. "Nasty Ho" et son refrain taillé pour la scène, l’hymne keupon "Revolution", "Union" où Jones, sur un tempo plus lent, règle superbement ses comptes avec son passé, "Angelina" presque trop parfaite pour les radios US ou encore "Six feet Under" qui clôt l’album en guise d’épitaphe, tout ici est bien pensé mais pas trop (on n’est quand même pas dans un cercle de penseurs à visée masturbatoire).
En ce milieu des 90’s où il ne se passait pas que des trucs inoubliables musicalement parlant (le grunge commençait sérieusement à tirer la langue), Neurotic Outsiders, c’est un violent coup de pied dans les couilles d’un business qui n’arrivera pas à en faire une machine à fric, les protagonistes n’en ayant ni l’envie, ni le besoin. Et pourtant, écoutez et réécoutez ce brûlot, garanti 100% plaisir, sueur et rébellion (la vrai, celle qui vient des tripes, pas des fringues ou d’un miroir).
Merci messieurs !
Comme à son habitude, Matt Sorum fait preuve de bon goût et de discernement pour accompagner rythmiquement ses petits camarades. Au programme, du bourrin, du lourd, de la frappe de mûle et parfois, pour se détendre, du basique, in your face.
John Taylor n’est pas en reste et, pour peu que l’on parte du principe qu’il aime ce qu’il fait là, on reste songeur quand on se remémore le style musical dans lequel il a évolué pendant plus de dix ans !
Les morceaux sont pratiquement tous des hits en puissance et la force de ce disque réside dans sa diversité car tout en maintenant l’énergie, ces quatre lascards savent varier tempos et ambiance pour ne jamais sombrer dans l’ennui ou le côté trop prévisible. "Nasty Ho" et son refrain taillé pour la scène, l’hymne keupon "Revolution", "Union" où Jones, sur un tempo plus lent, règle superbement ses comptes avec son passé, "Angelina" presque trop parfaite pour les radios US ou encore "Six feet Under" qui clôt l’album en guise d’épitaphe, tout ici est bien pensé mais pas trop (on n’est quand même pas dans un cercle de penseurs à visée masturbatoire).
En ce milieu des 90’s où il ne se passait pas que des trucs inoubliables musicalement parlant (le grunge commençait sérieusement à tirer la langue), Neurotic Outsiders, c’est un violent coup de pied dans les couilles d’un business qui n’arrivera pas à en faire une machine à fric, les protagonistes n’en ayant ni l’envie, ni le besoin. Et pourtant, écoutez et réécoutez ce brûlot, garanti 100% plaisir, sueur et rébellion (la vrai, celle qui vient des tripes, pas des fringues ou d’un miroir).
Merci messieurs !
Ben
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